Avocat pénaliste à Paris Droit Pénal Barreau de Paris Nicolas PAGANELLI

Un jour chez le juge d’instruction pour une confrontation – Avec Me Nicolas PAGANELLI

Mise à jour avril 2025.

14h10, cabinet 202, bureau du juge d’instruction, pôle criminel. Une confrontation entre mon client et un co-mis en examen dans une affaire de violences volontaires aggravées. Ce type de rendez-vous n’est pas une formalité : c’est une scène fermée, tendue, où chaque silence pèse autant qu’un mot.

Le greffier vérifie les identités. Mon client serre les dents. Il n’a jamais été face à l’autre. Le juge s’installe, le visage neutre. Il lit la synthèse de la procédure, puis dit : “Messieurs, aujourd’hui vous allez pouvoir vous expliquer.” Rien n’est joué. Tout commence.

Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que la confrontation n’est pas un moment de “vérité” : c’est un test. De cohérence. De langage corporel. De chronologie. Si mon client se trompe d’heure ou hésite sur un mot, cela peut suffire à modifier la lecture du dossier.

Pendant 42 minutes, les échanges sont secs. Hostiles. Puis un détail tombe : un témoin mentionné par l’autre partie... mais jamais cité dans la procédure. Je prends la parole : “Maître Paganelli, avez-vous une observation ?” J’en ai une. Je demande l’audition de ce tiers. Le juge note. C’est une ouverture.

La confrontation se termine. Pas de vérité tranchée, mais une fracture dans la version adverse. C’est souvent ça, l’instruction : gratter, jusqu’à faire tomber une pièce du puzzle. Une défense réussie en confrontation, ce n’est pas faire parler — c’est faire apparaître.

Parfois, la confrontation n'apporte aucune "plus value" au dossier, parfois oui. Il faut savoir saisir chaque contradiction de la partie adverse afin de la décrédibiliser aux yeux du juge. Tel un combat de boxe, les parties essaient de marquer des points.

Il m'est déjà arrivé, face à l'attitude d'une partie civile, d'obtenir quelques jours après une confrontation une remise en liberté, tant cet attitude a influencé le juge (notamment en matière de viol).


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