Bavure policière à Pringy : compte rendu du journal le Parisien

Un homme de 45 ans était jugé pour conduite en état d’alcoolémie et sans permis ce vendredi. Il a déposé plainte contre X pour violences volontaires et faux en écritures publique


INTERVIEWS ·  19 mars 2019

Cédric, 45 ans, un habitant de Saint-Fargeau-Ponthierry, a comparu ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Melun pour conduite sans permis et sous l’empire d’un état alcoolique le 22 juillet dernier à Pringy. Des faits totalement réfutés par l’intéressé.

Lui et son défenseur, Me Paganelli, n’ont d’ailleurs pas hésité à dénoncer les conditions de son interpellation. À l’audience, l’avocat a annoncé qu’une plainte contre X avait été déposée en février pour violences volontaires et faux en écritures publiques.

 

En ce soir du 22 juillet, des policiers sont alertés pour un cambriolage sur le chantier de la salle des fêtes de Pringy. Ils remarquent, prennent en chasse une fourgonnette suspecte jusqu’à l’entrée d’un camp de gens du voyage. Le conducteur descend et prend la fuite. Quand les policiers arrivent, ils foncent sur Cedric qui se trouvait là, assis.

Six mois de prison requis contre le prévenu

« J’étais invité à l’anniversaire de mon gendre qui est un voyageur. J’avais énormément bu », explique-t-il à la barre. « Quand les policiers sont arrivés, ils m’ont dit que je correspondais au signalement du conducteur, affirme-t-il. Ils m’ont frappé, tasé, alors que je disais que je n’avais rien fait. »

Le dossier est « vide » selon Me Paganelli. L’avocat montre alors des photos de son client amoché. Il brandit un PV accusant les policiers d’avoir imité la signature de son client.

Des propos qui font bondir le procureur Devallois : « Des faux en écritures publiques, c’est criminel. Il va y avoir une enquête ».

 

Ce qui n’a pas empêché le parquet de requérir une peine de six mois d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis et mise à l’épreuve à l’encontre de Cédric. « Je suis surpris par cette histoire et par ce dépôt de plainte bien tardif, commente un représentant du syndicat Alliance. Il faut attendre le résultat de l’enquête. » Le jugement, lui, sera rendu le 2 avril.

 

Par Sophie BORDIER pour le Parisien